Soutiens
Elles/Ils nous soutiennent : Laurence Cohen, Albane Gaillot, Bénédicte Taurine, Gwendal Rouillard, Laurence Rossignol, Maud Olivier, Catherine Coutelle, Danielle Bousquet
Laurence Cohen
Sénatrice
"En tant qu'abolitionniste, je soutiens les actions et les revendications des associations. Parlementaire, je me suis battue pour obtenir la loi du 13 avril 2016 et me mobilise pour qu'elle soit mieux appliquée. Parce que la prostitution est une violence extrême infligée aux femmes, aux mineur.e.s, il faut lutter sans relâche contre le proxénétisme, accompagner les personnes prostituées victimes de la traite des êtres humains. En 2022, mettons fin à l'exploitation sexuelle."
Albane Gaillot
Députée
"La prostitution est une violence d’une particulière cruauté commise contre les filles et les femmes. Elle est incompatible avec une société d’égalité entre les femmes et les hommes. J’attends des candidat.e.s à l’élection présidentielle qu’elles et ils s’engagent à porter avec fermeté et ambition la position abolitionniste de la France sur le territoire national, en Europe et à l’international. Pour construire un monde libéré des violences de la prostitution, je soutiens le manifeste pour l’abolition."
Bénédicte Taurine
Députée
" La loi de 2016, visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel, a six ans sans que, pourtant, la France ne s'implique effectivement dans les objectifs induits par cette loi afin de lutter contre ce phénomène. Preuve que les relents patriarcaux sont puissants. Ce n’est pas faute de l’avoir déjà exprimé dans une tribune publiée le 13 avril 2021 dans Libération et d’avoir déjà dénoncé l’état d’inertie des institutions. Evoquer la prostitution, c’est traiter aussi du regard que la société porte sur elle-même. Nous n’atteindrons pas l’égalité femmes-hommes sans un changement profond des représentations. Il est majeur et urgent que la France ne s'inscrive plus dans la tolérance de la marchandisation du corps des femmes et de ces atteintes à la dignité humaine.
"
Laurence Rossignol
Sénatrice
" Je suis profondément convaincue que le combat féministe est la lutte la plus subversive qui soit, parce que le patriarcat est la domination la plus vieille du monde. C’est cela, la réalité de la prostitution : ce n’est pas le plus vieux métier du monde – quelle tristesse d’ailleurs d’apprécier l’ensemble de l’humanité à l’aune de l’asservissement sexuel des unes par les autres – mais bien la marque la plus endolorie de ce que les forces de l’argent et du virilisme infligent aux femmes depuis des siècles.
C’est pour toutes les victimes passées et à venir que nous devons abolir la prostitution. "
Gwendal Rouillard
Député
" Depuis de nombreuses années, je suis engagé aux côtés de celles et ceux qui refusent la marchandisation des êtres humains et luttent contre les violences dont sont victimes les personnes prostituées. En tant que député, j’ai participé activement aux travaux qui visaient à bannir le système prostitutionnel, notamment dans le cadre de la loi du 13 avril 2016 sur la pénalisation des clients et la mise en place des parcours de sorties pour les victimes. S’il y a eu des avancées, beaucoup reste à faire. Je tiens donc à saluer l’initiative abolition2022, portée par plusieurs associations, qui, en interpellant les candidats aux élections présidentielles et législatives, rappellent que ce combat reste celui de la dignité humaine. "
Maud Olivier
Députée (2012-2017), Rapporteure de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel
"En tant que féministe, je me bats pour que la sexualité des femmes s’exerce dans un désir partagé, qu’elle soit vécue en dehors des contraintes, morales, psychologiques ou financières. Les mouvements de libération des femmes se sont battus pour que la sexualité soit libérée de la violence, pour mettre fin au droit de cuissage, pour faire du harcèlement sexuel un délit, du viol un crime, même au sein du couple. Je ne comprends pas comment on peut se dire féministe et en faveur d’une légalisation de la prostitution qui n’est que l’institutionnalisation d’une expression de la domination masculine."
Catherine Coutelle
Députée (2007-2017)
"Le 13 avril 2016, avec mes collègues abolitionnistes à l’Assemblée nationale, nous savions que cette journée marquerait après plusieurs années d’âpres débats, la fin d’un combat et le début d’un autre. Ce combat, non moins crucial, nous continuons de le mener avec les associations : pour la mise en oeuvre pleine et entière de la loi, pour des moyens à la hauteur de ses ambitions. L’abolition du système prostitutionnel est la grande cause féministe et humaniste de notre temps. Elle mérite d’être soutenue par une véritable volonté politique !"
Danielle Bousquet
Députée (1997-2012), Présidente HCefh (2013-2019)
"Après presque 10 ans de débats, la loi qui lutte contre le système prostitutionnel a enfin été votée en France en 2016. Cette loi est devenue un modèle pour les pays dans lesquels la prostitution, et les violences qui en découlent, existe encore. Nous savons en effet que la violence est intrinsèque a la prostitution -qu´elle soit physique, psychologique, sociale- car la relation prostitutionnelle est un rapport de domination, de pouvoir, dans lequel un homme s´approprie le corps d'une femme contre de l´argent. Et c´est sur les plus fragiles et les plus vulnérables que les proxénètes jettent leur dévolu.
La France a l´ambition de construire une société d´égalité entre les femmes et les hommes: cela implique de mettre en place les conditions de cette égalité, et tant que les hommes pourront avoir a leur disposition le corps des femmes contre de l´argent, il y aura encore un très long chemin a parcourir avant de pouvoir parler d´égalité."